Visite guidée musée urbain Tony Garnier - Janvier 2022

Visite guidée musée urbain Tony Garnier

Samedi 5 mars, 14 membres de notre fameux Cercle se retrouvèrent, sous un beau soleil, pour une visite du Musée Urbain Tony Garnier.

 Notre charmante conférencière Charlaine, aussi érudite que bienveillante, a conduit cette déambulation autour de ce quartier d’HBM, habitations bon marché, ancêtre des HLM, inaugurés en 1933.

Tony Garnier cet architecte croix-roussien était un visionnaire que nous connaissions peu.

Après ses études à Lyon et tout auréolé de son Grand Prix de Rome, il affine son travail à la villa  Médicis.

A son retour, Jean-Victor Augagneur, édile de la ville lui confie le projet urbaniser une zone agricole au sud-est de Lyon. Il dessine de nombreux plans qui constituent aujourd’hui certaines fresques représentées.

Il nomme sa ville utopique, dans laquelle la surface bâtie est égale à la surface non bâtie, la Cité Industrielle. Ses dessins, publiés en 1917 et que certains ont appelé alors le grand barbouillage, ont marqué l’histoire de l’urbanisme.

Si Edouard Herriot, le nouveau Maire, lui accorde la réalisation du projet, les restrictions budgétaires  réduiront le vaste concept à de simples logements.

Les premiers immeubles, débutés en 1920, comptaient quatre étages, puis dans un souci de rentabilité, les suivants en eurent cinq.

L’appartement témoin a ramené les visiteurs dans leur enfance. Les meubles, les objets, les photos, la bassine en fer de nos toilettes enfantines ont ravivé moult souvenirs.

Les T3 accueillaient 6 à 7 personnes et les T5 jusqu’à 11. Tous les appartements sont sur le même modèle : la pièce familiale au centre qui ouvre sur le reste de l’appartement.

Les loggias originelles furent transformées dans les années 90 en oriel, des avancés vitrées comme au Moyen-âge.

Tony Garnier avait prévu la salle bain et l’ascenseur… eux aussi « oubliés », faute d’argent. Mais les immeubles en forme de H et les grandes salles d’eau permirent les aménagements ultérieurement.

Notre ballade architecturale reprit au hasard des fresques. Ces vingt-cinq peintures, sur une idée des habitants furent réalisées, à partir de 1989 par la Cité de la Création. Certaines sont actuellement en cours de restauration.

 Le quartier est traversé par le boulevard des Etats-Unis, remerciement aux Américains après la première guerre mondiale. Tony Garnier avait même prévu le tram dans ses dessins.

Le projet actuel est de réunir d’un coté du boulevard les dessins de l’architecte et de l’autre des peintures d’artistes du monde entier représentant leur vision de la ville.

Une belle promenade très instructive qui se termina, pour certains, par un petit repas amical au restaurant, la Fabryk.

Résumé de Marie Jo COMBARET

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